Jérusalem au seuil du troisième millénaire
Extrait de la revue Realtà Nuova, Instituto Culturale Rotariano, mars-avril 2002
L’histoire de Jérusalem, siècle après siècle, jour après jour, se poursuit vers un but immuable, vrai roman d’une ville qu’on aime comme un être cher.
En ses origines à travers les âges, de Nabuchodonosor à Titus et Hadrien, de multiples conquérants se sont acharnés à la détruire parce qu’il était dans la nature des empires d’écraser un petit peuple. Ce dernier se réclamait d’un Dieu inconnu, au nom imprononçable et de prophètes utopiques aux idéaux chimériques. D’où ses agonies multiples et ses exils répétitifs.
Incompréhensibles pour le monde païen riche d’innombrables idoles, les Hébreux, entendaient servir un seul Dieu, adoré dans un seul temple, le Sanctuaire de Jérusalem. Dès ses origines, Jérusalem s’érige en ville du défi dressée contre l’humanité entière. Ville d’un rêve, celui d’un homme nouveau, adorateur d’un Dieu d’unité et d’amour dressé contre les crimes, contre les vols, et tous les méfaits d’un homme meurtrier, voleur, menteur par nature. On conçoit que les empereurs de tous les siècles et de toutes les cultures se soient acharnés à détruire ce peuple qui avait une si haute ambition et de si faibles moyens de les réaliser.
Jérusalem naît dans un désert, au carrefour de l’Asie et de la Méditerranée. Ville mainte fois dévastée par presque tous les empires de la planète, ville qui de siècle en siècle annonce à l’univers – dans les principales langues des Écritures, – l’ultime défaite de la haine, du partage, de la guerre, et même de la mort.
Jérusalem est née à l’Age du Bronze, à une époque ou seul le chameau permettait de relier les montagnes de Judée aux grands centres urbains de Mésopotamie et d’Égypte. En l’an 1000 avant Jésus Christ, David, Roi d’Israël, transfère la capitale du royaume de Judée, de Hébron à Jérusalem : son génie intuitif ouvre à la ville son avenir de capitale de l’Orient et de l’Occident, telle que le christianisme et plus tard l’islam la choisiront à l’instar d’Israël. Pour comprendre l’histoire et le message de cette ville il faut avoir conscience du défi qu’elle oppose aux lois de la terre : le surnaturel s’y révèle à partir du niveau le plus immédiat de l’urbanisme. Cette capitale s’est construite dans des montagnes sans eaux et difficilement accessibles, loin de la mer, de tout fleuve et de tout lac. Promue capitale d’Israël, elle reçoit pendant un millénaire, de David à Jésus-Christ, la visitation d’une pluie de prophètes dont les écrits ont été réunis dans la Bible. Ce livre, au destin aussi miraculeux que celui de la ville où le judaïsme, le christianisme et l’islam élirent domicile en ses âges passés, sous l’Etoile de David, à l’ombre de la Croix ou sous le signe du Croissant.
Cette montagne aride a été habitée dès l’âge paléolithique. Ce n’est qu’à l’époque cananéenne, au début de l’Age du Bronze, vers l’an 2000 av. J.C. que la ville liée au culte du Dieu Shalem apparaît dans l’histoire. La Genèse évoque dès le XVIIe siècle av.J.C. un roi de Shalem fait alliance avec Abraham sous la protection du Dieu suprême « El Elion », l’Elohims d’Israël. Jérusalem est consacrée « Ville de l’Alliance », Alliance faite entre un lieu Jérusalem, un Dieu IHVH Elohims et un peuple, Israël.
David, roi de Jérusalem, avec Salomon, son fils édifie, le premier Sanctuaire dédié IHVH Elohims, le créateur du ciel et de la terre A la mort de Salomon, les 12 tribus se divisent en deux groupes celles du Nord, les dix tribus d’Israël, et celles du sud, Juda Benjamin, dont Jérusalem demeure la capitale de l’an 2000 à l’an 586. En 586 le roi de Babylone Nabuchodonosor s’empare de ville et exile la plupart de ses habitants. Les survivants reviennent à partir de -536, autorisés par Cyrus, le roi de Perse : ils reconstruisent le deuxième Temple et les remparts de la ville. L’époque hellénistique et Asmonéenne dure de -333 à -37 : Alexandre Grand envahit tout l’empire perse. Ses descendants – notamment Antiochos IV Épiphane entreprirent d’helléniser le pays. L’introduction du culte de Jupiter dans le Temple de IHVH Elohims provoque la révolte des Asmonéens sous la conduite Juda Maccabées. Jérusalem est libérée et le temple purifié, rendu au culte de IHVH. L’indépendance d’Israël ne dure que 80 ans L’invasion de la Judée par l’empire romain mettra un terme à l’indépendance des Hébreux. Hérode règne en tant que roi Judée mais les Romains le contrôlent étroitement.
La vie, l’enseignement de Jésus-Christ, crucifié sur le Rocher Crâne, le Golgotha, dans le jardin de Joseph d’Arimatie, donne naissance à une nouvelle religion, le christianisme. L’emprise romaine s’aggrave à partir de l’an 66 à la suite de la révolte des Zélotes. La Xème Légion rase le Temple et détruit la ville de Jérusalem. Les survivants des grands massacres de cette guerre Rome contre Jérusalem sont chassés de Judée avec interdiction d’y revenir sous peine de mort. L’empereur Hadrien fonde sur ruines de Jérusalem une ville nouvelle, Aelia Capitolina du nom de sa dynastie, les Aelius. Les Hébreux y sont proscrits et le christianisme n’y est pas toléré.
A l’époque une nation vaincue est condamnée à disparaître. Les Romains vainqueurs étaient convaincus qu’Israël allait disparaître : une monnaie l’annonçait glorieusement : « la Judée a disparu ». Rome annule tous les noms des territoires arpentés par Jésus, rebaptisant le pays des Hébreux d’un nom unique : « Palestine ». Telle aurait été son sort si deux faits n’avaient pas empêché cette disparition : les survivants de la guerre de Rome contre Jérusalem trouvèrent dans la diaspora, nombreuse et puissante, le refuge qui perpétua leur existence. Le judaïsme naquit ainsi d’une anomalie de l’histoire. En rupture avec les traditions du Temple de Jérusalem détruit, il devient le conservatoire des survivants d’un peuple écrasé, d’une langue, l’hébreu et d’une culture qui réussirent à survivre à vingt siècles d’exil. Un exil d’autant plus dur que l’existence de ces exilés était incompréhensible aux regards des nations qui leur donnaient asile : leur langue, leur culture, si étrange aux regards du monde païen les désigna bientôt à la vindicte publique. L’époque byzantine (324-638) favorisa les développements d’une religion nouvelle, le christianisme devenu sous Constantin, religion officielle de l’Empire. Sous l’impulsion d’Hélène, mère de l’empereur, l’église du Saint Sépulcre est construite sur les lieux présumés du Calvaire. Une autre église commémore le site de la Sainte Cène et la Dormition de la Vierge. Plus tard, au Vème siècle, l’impératrice Eudoxie s’installe à Jérusalem où elle fait construire la Basilique Saint Etienne. La ville d’où les juifs ont été bannis est élevée en patriarcat catholique au même titre que Rome, Alexandrie, Antioche et Constantinople.
La prospérité attire de nouveaux conquérants, les Perses Sassanides qui s’emparent de la ville en 614, avant qu’elle ne devienne musulmane en 638. A cette époque le patriarche Sophronius remit les clés de la ville à Omar, chef des armées arabes qui promit en échange de respecter les droits des chrétiens établis dans le pays. A la fin du VIIème siècle, le patriarcat catholique de Jérusalem est par surcroît élevé par les nouveaux conquérants musulmans, à la dignité de troisième lieu saint de l’islam, après La Mecque et Médine. Le Mont du temple et le Dôme du Rocher sont, aux yeux de l’Islam, le lieu d’où le prophète Muhammad s’envola pour le Paradis d’Allah.
La construction du Dôme du Rocher au centre de Jérusalem, commémore l’événement. Le régime libéral des Umayyades continua la conquête de la Judée commencée par les premiers califes. Elle fut suivie par la dynastie des Turcs Abbassides.
Jérusalem hébraïque en ses origines, chrétienne à l’époque byzantine, redevient musulmane à la fin du VIIème siècle. A la fin du XIème siècle il apparut à la chrétienté insupportable que des lieux saints de l’Église fussent aux mains des musulmans et qu’ils puissent en contrôler les pèlerinages. En 1099, Les croisades font à nouveau d’elle une ville chrétienne, 15.000 croisés avec à leur tête Godefroy de Bouillon proclamé « avoué du Saint Sépulcre », s’emparent de Jérusalem y massacrant tous les musulmans et tous le juifs qui l’habitaient. Le royaume latin de Jérusalem développera la présence chrétienne dans la ville où de nombreuses églises sont construites.
L’intermède chrétien durera 186 ans (jusqu’en 1187), époque où Saladin (Salah al’Din al Ayyubi, 1171-1193) reconquiert la ville, restaure ses remparts et les prolonge jusqu’au Mont Sion, tandis que les juifs sont autorisés à y revenir.
Les Mameluks originaires des steppes d’Asie, récemment convertis à l’islam, développent la ville qu’ils ont conquise où ils construisent des écoles, des institutions charitables, des auberges. Leur domination durera de 1250 à 1527. Ils seront renversés par les Turcs ottomans. Soliman le Magnifique restaura la ville. Les juifs expulsés d’Espagne en 1492 trouvèrent souvent refuge en Terre sainte et de préférence à Jérusalem.
Au premier recensement de 1845 sur 15000 habitants de Jérusalem, 7.100 étaient juifs. Soutenu par le mouvement sioniste, le rêve du retour en Judée, devient une réalité historique aux lendemains de la Déclaration Balfour (2 novembre 1917).
Le 29 novembre 1947, les Nations Unies avaient recommandé pour résoudre le conflit palestinien la création de deux États, l’un juif et l’autre palestinien et d’une zone internationale autour de Jérusalem. Le 14 mai 1948, Ben Gurion proclama la création de l’État tandis que les Arabes mobilisaient toutes leurs armées et attaquèrent les colonies sionistes. Une guerre accompagnée de massacres et jalonnée d’armistices et d’annexions s’ensuivit. Elle n’est pas encore terminée. A l’armistice de 1950, le roi de Jordanie Abdallah annexe la Cisjordanie ainsi que Jérusalem-Est. Le mur des Lamentations, les Lieux saints chrétiens et musulmans sont alors sous souveraineté jordanienne. Néanmoins l’État palestinien prévu par le plan de partage, mais refusé par les Arabes, ne verra pas le jour pas plus qu’aucune paix durable entre Israël, la Palestine et leurs voisins arabes. La guerre des Six Jours éclate le 5 juin 1967 entre Israël d’une part l’Égypte, la Syrie et la Jordanie de l’autre. Le 7 juin 1967, l’armée d’Israël s’empare de Jérusalem-Est tandis qu’un simple cessez le feu entérine cette situation de fait. Maîtresse du terrain, l’armée israélienne occupe la Cisjordanie, la bande de Gaza et le Sinaï ce dernier sera rendu à l’Égypte en 1982 en prélude au traité de paix qui sera signé entre l’Égypte, le plus important des pays du Proche Orient, et Israël.
Chateaubriand, dans son Voyage de Paris à Jérusalem écrivait que Jérusalem avait changé 17 fois de maîtres. A bien compter on pourrait plus que doubler ce chiffre. A la fin de la première guerre mondiale et de l’effondrement de l’empire ottoman, Jérusalem tombe sous mandat britannique. Arabes et juifs se livrent à des affrontements : la ville de la paix est parsemée de champs de mines. Lors de la guerre des Six Jours en juin 1967, les juifs conquirent la ville réunifiée où toutes les religions se retrouvent au delà des tensions qui les divisent. En 1981, la Knesset (le parlement israélien) proclama la ville enfin réunifiée capitale de l’État d’Israël, mais les grands États maintiennent, à de rares exceptions leurs ambassades à Tel Aviv. Sous la direction de Y. Arafat, depuis 1969, les arabes prenant le nom de palestiniens se regroupent dans l’Organisation de Libération de la Palestine (O.L.P.) dont la charte préconise la destruction de l’État d’Israël, remplacé par un État palestinien dont Jérusalem sera la capitale.
Telles sont les complexités inextricables d’un conflit qui a commencé au premier siècle de notre ère avec la destruction de Jérusalem par la Xème Légion de l’armée romaine et l’exil des survivants des massacres de ce qui a pu être décrit par référence à Tacite comme l’une des premières Shoa de l’histoire.
Le conflit oppose en fait trois peuples et trois religions qui ont cohabité dès leur naissance, le judaïsme dès son exil voici vingt siècles, le christianisme dès la crucifixion de Jésus-Christ, et l’islam depuis la naissance de ses Empires voici douze siècles. Trois peuples, trois langues au moins, trois religions divisées en de multiples confessions elles-mêmes en conflits incessants. Trois cultures d’origine – l’hébraïque, la grecque et l’arabe baignent dans leur splendide isolement souvent nourri d’ignorances sinon de mépris de l’autre. La résurrection d’Israël a ravivé la dispute.
Le juif était enfermé dans des ghettos imposés de l’extérieur comme de l’intérieur. De l’extérieur, chrétiens et musulmans, entendaient se protéger des diableries de cet étranger bardé d’incompréhensibles grimoires attachés sur son front ou enroulés autour de ses bras. L’hébreu, le grec ou le latin, l’arabe étaient instrumentalisés, pour mieux nourrir la méfiance ou, en temps de crise, la haine de l’autre, notamment celle du juif.
Dans mon enfance à Ain Témouchent, les synagogues, les églises, les mosquées étaient des lieux interdits aux croyants qui ne leur appartenaient pas. Je n’ai pu pénétrer dans une église qu’à mon premier voyage à Paris et dans une mosquée lors d’un voyage à Istanbul. Des rabbins interdisaient d’enseigner la Bible et le Talmud à d’autres qu’à des juifs, comme des chrétiens ou des musulmans réservaient leurs enseignements aux cercles de leurs coreligionnaires. L’accès au Mont du Temple, actuellement aux mains des musulmans est interdit aux chrétiens comme aux juifs, au nom d’Allah créateur du ciel et de la terre. Toujours à Jérusalem, les émeutes qui ont débuté en octobre 2000 sur l’antique esplanade du Temple ont opposé des hommes qui adoraient le même Dieu, qui se nourrissaient des mêmes Écritures, qui professaient les mêmes finalités également enseignées par le Coran, les Évangiles, la Torah.
Le retour d’Israël en sa Judée originelle met un terme à ses exils deux fois millénaires. Il nous confronte aux Écritures qui nous ont porté, juifs, chrétiens, musulmans jusqu’aux lieux où ils ont été enseignés, la Torah et les Évangiles sur le mont du Temple. Le Coran prolongeant leurs échos prophétiques en ces mêmes lieux d’où Muhammad prit son élan vers le ciel où il rencontra Moïse, Jésus et l’ange Gabriel : il y recueillit leur message et le transmit en langue arabe fluide aux tribus d’Arabie. Celles-ci avaient été ignorées par les chrétiens – dans leurs multiples confessions toutes d’origines gréco-latines. Quant aux juifs leur unique préoccupation dans les tragédies de leurs exils était de sauver de la disparition leur langue, l’hébreu, leur culture celle de la Bible et ce qui survivait de leur peuple en attendant patiemment leur retour miraculeux à Jérusalem. Ils ne doutèrent jamais de ce retour parce qu’il était promis par le Livre qui ne ment jamais : « l’An prochain à Jérusalem », répétèrent-ils pendant deux millénaires, jusqu’à ce que la promesse se réalise. Les chrétiens et les musulmans commirent le contresens de voir dans le judaïsme une religion concurrente par définition hostile au christianisme ou à l’islam. Les juifs eux-mêmes revêtirent leur langue et leur culture d’atours religieux qui en garantissaient la survie dans les errances et les tourments de leurs exils. Le but était de survivre jusqu’à l’heure du retour considéré comme impossible par les nations qu’elles fussent chrétiennes ou musulmanes : les survivants ne pourraient jamais échapper à la vigilance de leurs gardiens musulmans ou chrétiens. Et les juifs ne pouvaient que courber l’échine et accepter l’évidence des faits.
Ce conflit a opposé juifs, chrétiens et musulmans dans une humanité qui, partout et toujours oppose l’homme à l’homme, tout homme à tout homme. En ce qui concerne le juif il devenait une cible de prédilection dans ses exils. Sans terre, sans État, sans armée, étranger partout et toujours, porteur d’une langue, l’hébreu, incompréhensible et de certitudes inacceptables par le plus grand nombre, il se désignait lui-même à sa persécution qui a trop souvent accompagné son histoire.
Les grands idéaux professés par la Bible, le Nouveau Testament et par le Coran, notamment les Dix Commandements furent occultés par la volonté de puissance qui aveuglait les clergés de ces religions. Le but était pour chacun d’établi et de fortifier le règne de son église ou de sa communauté (Oumma) en écartant tous ceux qui pouvaient lui faire ombrage, et d’abord dans tous les cas, le juif. Pour tous et partout le juif, avec la meilleure volonté du monde était incompréhensible : comment comprendre son refus de splendeurs de l’Église ou des gloires de l’Islam, sinon par sa méchanceté native ?
Rares sont parmi les chrétiens ou les musulmans qui savent voir en Israël davantage qu’une religion concurrente, mais une culture, celle de la Bible, source commune du judaïsme, du christianisme et de l’islam.
Cependant le monde se métamorphosait pour permettre le miracle qui mit fin à l’exil des juifs. La chute de l’empire ottoman, le mandat britannique sur la Palestine, la naissance du mouvement sioniste, la condition faite aux juifs par le nazisme et d’autres dictatures précipita le mouvement de retour à Sion. En moins d’un demi-siècle Israël redevenait un pays normal qui compte aujourd’hui plus de 6 millions d’habitants.
Normal ? Ce serait trop vite le dire : « Priez pour la paix de Jérusalem » (Ps. 122,6), disait déjà le Psalmiste voici plus de trois millénaires : de Jérusalem et non d’aucune autre capitale de la planète. Pourquoi ? Parce que Jérusalem se situe en Asie au carrefour de la Méditerranée, de l’Afrique et de l’Occident. Parce que sa population venue de plus de 100 pays du monde plonge ses racines au plus profond de l’humanité, et en parle toutes les langues et presque tous les dialectes. Véritable microcosme de l’univers, Israël, venu pour moitié des pays occidentaux et pour moitié des pays sous développés est statistiquement un peuple médian dont la médiation pourrait annoncer la naissance d’un homme nouveau et d’une humanité enfin réconciliée avec elle-même. C’est l’ordre que nous donnent Moïse, Jésus-Christ et Mohammad dans les Écritures, dans toute la Bible, tout le Nouveau Testament et tout le Coran. C’est l’ordre de l’unité que donnerait aussi l’archange Gabriel si nous l’écoutions aux profondeurs des voix prophétiques qui retentissent des synagogues, des églises, des mosquées, et même des universités de Jérusalem et du monde entier. Un monde où l’éclatement de quatre bombes atomiques bien appliquées pourraient déclencher l’hiver nucléaire et effacer sur toute la planète toute trace de vie animale, végétale ou humaine.
Sur la voie ouverte héroïquement par tant de pionniers, chrétiens, juifs, musulmans, laïcs de toutes origines, y compris les papes qui régnèrent aux lendemains de la deuxième guerre mondiale, notamment Jean-Paul II, l’enfermement de l’homme doit faire place à sa vraie libération universelle.
La Déclaration universelle des Droits de l’Homme, les Protocoles de Montréal ou de Tokyo, les Conventions de Washington ou de Bâle, les multiples textes sur l’environnement, annoncent la naissance d’une langue commune et d’une gouvernance mondiale qui sera protectrice de l’unité de l’homme et de son bien universel, la Terre.
La paix et la vie promises par Jérusalem, par toutes les Écritures – celles d’Orient et celles d’Occident – frappent à nos portes. Sachons tous leur ouvrir nos cœurs.