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A propos d’André Chouraqui et de « Moïse »
par Lise Willar
Mots…dits
Un des auteurs qui m’a le plus impressionnée, marquée devrais-je dire, dans ces dernières années, est André Chouraqui. Pour commencer, je voudrais dire que je suis choquée. J’ai voulu voir ce que disait d’André Chouraqui l’Encyclopaedia Universalis version 2001[1] et je n’en ai pas cru mes yeux : cette encyclopédie qui se veut une compilation de tout et de tous les écrivains mentionne Chouraqui par deux mots dans un article sur les traductions et les traducteurs mais ne le répertorie pas en tant qu’auteur. C’est une lacune incompréhensible car je le tiens pour l’un des grands écrivains et humanistes de notre siècle.
Je me permets donc de signaler qu’André Chouraqui est né le 11 août 1917, à Aïn-Témouchent, à soixante-dix kilomètres au sud-ouest d’Oran, en Algérie. Dans sa famille juive originaire d’Espagne, on comptait dès le XVIème siècle des magistrats, des poètes, des rabbins et des savants mathématiciens. Il a fait en France des études de droit, de philosophie, de théologie et de langues orientales. Après être rentré en Algérie, il en revenu durant l’Occupation pour entrer dans la Résistance et devenir à la fin de la guerre délégué permanent de l’Alliance israélite universelle aux côtés du Prix Nobel de la Paix, René Cassin. Il s’est fixé en 1957 à Jérusalem où il a été Conseiller du Président Ben Gourion (1959-1963). Il poursuivait parallèlement une importante œuvre écrite. Maire adjoint de Jérusalem, il a été jusqu’à ces dernières années chargé de promouvoir le dialogue entre les confessions religieuses présentes à Jérusalem et en particulier le Judaïsme, l’Islam et le Christianisme.
Le jour de sa circoncision, le 18 août 1917, son père et cinq de ses oncles étaient en permission mais ils devraient bien vite rejoindre le front. Chouraqui écrit lui-même dans son autobiographie L’Amour fort comme la Mort [2] : “Le milieu où je venais de naître était d’une telle complexité qu’une vie entière à son écoute ne m’a pas permis d’en faire le tour, ni d’en percer le mystère. Nous vivions dans un monde à part, un vrai défi porté à la géographie aussi bien qu’à l’histoire. Le jour de ma circoncision, j’étais en fait le contemporain d’un patriarche qui nomadisait dans les déserts asiatiques de Mésopotamie et africains de l’Egypte, quelque quatre millénaires avant ma naissance.” Il ajoute un peu plus loin : “L’arabe était la langue de mes grands-parents et de mes parents – comme de tous mes ancêtres depuis des siècles. Nous étions parfaitement insérés dans le milieu musulman dont nous faisions partie intégrante en tant que fils d’Israël, soumis, sous leurs lois, à un statut particulier, celui du dhimmi, de protégé, dont la présence française nous avait débarrassés, en faisant de nous des citoyens à part entière.” Enfin : “La grâce républicaine tendait à faire de nous, Juifs, Arabes ou Espagnols, de vrais Français. Dès les premiers cours d’histoire dans les classes de l’école communale, nous chantions à tue-tête la première phrase du Lavisse : ‘Nos pères, les Gaulois, étaient grands, braves, forts et querelleurs. Leurs prêtres s’appelaient les druides’… Personne ne songeait à sourire de cette évidente erreur qui, à force d’être répétée sur tous les tons et à tous les niveaux de l’enseignement, devenait une indiscutable vérité pour les Mohamed, les Antonio, les David ou même les Noirs à qui elle s’adressait. Telle était la vertu de l’enseignement: personne parmi nous ni parmi nos parents ou nos rabbis ne songea jamais à mettre en doute un système d’éducation dont nous étions les captifs.”
Si j’ai cité ces trois passages d’une autobiographie à laquelle je renvoie les amis désireux de connaître tous les détails de la longue vie de l’écrivain, c’est pour montrer que sa vie et ses écrits furent influencés par la triple appartenance dont il se réclame: la juive de par sa religion, l’arabe de par son lieu de naissance, la française de par sa nationalité (à laquelle viendra bien sûr s’ajouter l’israélienne).
Je vais personnellement évoquer un de mes ouvrages préférés (parce que très actuel peut-être), “Moïse”[3]. Et puis je pense que Chouraqui lui-même éprouve une sorte de passion pour le personnage qu’il a sciemment choisi : “Parler d’Abraham, de David, de l’un ou l’autre des prophètes de la Bible eût été simple, chacun ayant eu une vie éblouissante, certes mais à échelle humaine, cernable, discernable. Avec Moïse, que j’appellerai désormais Moshè, que choisir?”[4] L’écrivain énumère alors toutes les phases de la vie de Moïse depuis sa découverte sur le Nil, son enfance chez Pharaon puis son face-à-face avec les pouvoirs ennemis, sa “longue marche vers l’Est de la Mer du Jonc, par étapes forcées, la quête des eaux amères et du pain des ciels…”[5] Il le montre au Sinaï recevant des mains d’Elohïms les Tables de la Thora, la reprise de l’errance au milieu de l’hostilité des tribus, l’arrivée près de la Terre Promise où “Moïse s’éteint, exarque mystique dont l’œil ne s’est pas terni ni la sève enfuie, sur le mont Nebo.”[6].
J’ai appris en lisant ce livre des choses passionnantes sur ma propre religion et les deux autres religions révélées. André Chouraqui sait tout et les parallèles qu’il établit entre Moïse, Jésus et Mahomet permettent de comprendre la filiation qui existe entre le judaïsme, le christianisme et l’islam : “Maïmonide l’enseignait: les trois religions abrahamiques, le judaïsme, le christianisme et l’islam, malgré leurs conflits internes, jalonnent une même route, celle qui conduit l’humanité vers les temps messianiques.”[7] Ainsi je n’avais jamais réalisé que pour les chrétiens Moïse était le libérateur d’une nation alors qu’ils considéraient Jésus comme un super Moïse, le libérateur non pas d’une seule nation mais du monde. Jusqu’alors, quand je pensais au Christ je ne concevais pas qu’il pût être un nouveau Moïse comme le serait au VIIème siècle le représentant d’Allah sur Terre. C’est par le truchement d’André Chouraqui que j’ai découvert cette nouvelle façon d’appréhender les choses, dans ma propre religion et les autres religions révélées.[8]
Quand on lit “Moïse”, il semble qu’on soit en symbiose non seulement avec le “héros” mais également avec tout ce qui a provoqué sa venue et tout ce qu’il a déclenché après lui. Je me suis posée des questions qui ne m’étaient pas venues auparavant: je savais bien que Noé avait sauvé les espèces du déluge, qu’Abraham était le père d’Isaac, Ismaël le frère d’Isaac, je connaissais l’importance de Joseph et de sa présence en Egypte mais depuis qu’André Chouraqui m’a montré, véritablement montré Moïse au Buisson Ardent et décrit ses “faces à faces” avec Celui qui n’a pas de nom, El ou Allah, depuis qu’il me l’a décrit recevant la Torah des mains de son Elohim, je me demande : “Comment les Juifs priaient-ils donc avant Moïse et à quels commandements obéissaient-ils?” [9]..
J’ai dit un jour, à propos d’André Brink et de Salman Rushdie, que j’aimais les lire dans un ordre chronologique afin d’étudier leur évolution et leur maturation, si j’ose m’exprimer ainsi. Pour ce qui est d’André Chouraqui, le processus est différent parce qu’il n’est pas un romancier: l’étude d’un personnage renvoie à un autre et la chaîne s’établit sans que je ressente la nécessité d’aller du début vers la fin. Bien sûr Abraham vint avant Moïse et Noé avant lui mais j’aurais pu tout aussi bien découvrir un point du livre qui me porte vers Jésus ou vers Mohamet. Et puis je n’ai pas une connaissance ou une familiarité suffisante avec l’écrivain pour l’aborder comme des auteurs que je pratique depuis de longues années. Le premier livre de lui que j’ai eu entre les mains est son “Coran”[10] et je dois dire que je me suis délectée de ce long poème auquel il a certainement su conserver les qualités du texte arabe. Avant cela, seul le “Cantiques des Cantiques” avait su m’émouvoir à ce point.
J’arrivais à la fin de ma lecture de “Moïse” quand j’ai eu rendez-vous avec mon ophtalmologiste. Comme toujours, nous avons discuté après mon examen de sujets divers. Je lui ai parlé tout naturellement de Chouraqui. Il avait personnellement lu sa traduction de la Bible, ne me précisant pas d’ailleurs s’il s’agissait de la Bible Hébraïque et du Nouveau Testament (vingt-six ouvrages couronnés par l’Académie Française en 1977) ou du volume “La Bible” (deux mille quatre cent trente-deux pages publiées dix ans après la première traduction gigantesque). Il m’en a parlé en termes élogieux qu’il n’a pas eu pour “Moïse”. Comme le Dr Robert ne s’est pas étendu sur ce dernier sujet, j’ai tenté de comprendre les raisons qu’il pouvait avoir de réagir négativement à un livre et à des réflexions que j’ai abordés comme si tout cela coulait de source.
J’ai donc imaginé le scénario suivant: Le Dr Robert, pour autant que j’aie pu en juger, est d’origine chrétienne sinon catholique romaine. L’ophtalmologie ne l’occupe pas au point qu’il ne puisse avoir d’autres intérêts, culturels ou religieux. Ceci, je peux le deviner aisément puisqu’il m’a dit se référer souvent à la Bible de Chouraqui et avoir lu son “Moïse”. Il s’en tient peut-être aux œuvres judéo-chrétiennes puisqu’il n’a pas lu son “Coran”. Je me suis alors posée la question : “Un chrétien peut-il recevoir le livre de la même façon qu’un juif ?” Je ne suis ni mage ni devin. Je ne peux donc faire que des suppositions ou me poser des questions. Je ne crois pas que le Dr Robert ait été choqué par la filiation que l’auteur établit entre Moïse, Jésus et Mahomet, tous trois libérateurs à des titres tout de même différents : Moïse fut le libérateur d’une communauté en esclavage et, les ramenant à la Terre Promise après une marche de quarante années dans le désert, il est d’une actualité brûlante pour les Juifs. Les Chrétiens font bien sûr de Jésus un super-Moïse qui n’est plus le libérateur d’un peuple mais celui de l’Univers (une thèse à laquelle les Juifs et les Musulmans ne peuvent souscrire puisqu’ils ne reconnaissent pas l’Universalité des Evangiles). Mahomet, lui, est le libérateur d’un peuple soumis au paganisme par les hommes puissants de La Mecque, ce qui l’apparente plus à Moïse qu’à Jésus. André Chouraqui dit de lui : “Mûhammed lutte pour imposer au monde – et d’abord en Arabie – la foi qui l’habite, il fait la guerre aux tribus polythéistes pour faire entendre la voix d’Allah.”[11]
Le Dr Robert a peut-être été choqué par le style ou par certains mots de l’auteur dont j’ai dû moi-même rechercher la signification dans mon dictionnaire hébraïque mais j’ai l’impression qu’il les connaît aussi bien que moi. Alors je dois peut-être envisager une réaction aux dix Commandements de la Torah et aux 613 mitsvot[12] dont André Chouraqui montre presque à chaque page, ce qui peut le faire paraître répétitif, qu’elles font des Juifs un peuple unique choisi par Elohim pour le conduire à la Terre Promise, non pas un peuple exemplaire puisqu’il a failli souvent à la parole d’Elohim ou de son prophète Moïse et qu’il est à plusieurs reprises – l’épisode le plus connu étant celui du Veau d’Or parce qu’il a eu lieu dans le désert durant l’absence de Moïse – retombé sous l’envoûtement des idoles, mais un peuple qui, au cours des âges et à l’encontre des peuples pharaoniques, grecs ou romains, a sauvé malgré les persécutions constantes auxquelles il a été soumis, malgré la Shoah, ses rites, sa langue et conservé envers et contre tous, chevillée au corps et à l’âme, l’espérance de retrouver cette Terre Promise. L’une des premières phrases que l’enfant juif retient – j’en ai fait personnellement l’expérience lorsque j’accompagnais ma mère à la Synagogue le jour de Rosh Ha-Shana, notre Nouvel An, est “L’an prochain à Jérusalem”.
Si André Chouraqui ne cesse de montrer le caractère exceptionnel du choix d’Elohim et les faveurs qu’il accorda au peuple élu (avouons qu’entre chacune les vicissitudes ne manquèrent pas!), il explique et je ne l’avais jamais aussi bien compris comment Elohim et son prophète à travers lui demandent aux seuls Juifs de ne pas adorer ou construire des idoles. Le judaïsme n’étant pas une religion prosélyte: “Relisez ma Thora. Je n’ai jamais nié l’existence des Elohïms, je n’ai jamais dit un mot de critique à l’encontre des dieux de l’Egypte. J’étais en conflit contre Pharaon et ses bagnes, non contre ses dieux, ses temples, ses prêtres”,[13] toutes les autres communautés religieuses font ce qu’elles veulent à ce propos et ne sont pas à dédaigner pour autant. L’interdiction concerne les seuls Juifs et le Dr Robert nous reproche peut-être, à nous les Juifs en général et à André Chouraqui en particulier, un péché d’orgueil qui en est peut-être un pour ceux qui nous observent mais ne l’a jamais été pour nous-mêmes.
Venons-en alors aux évènements actuels. L’analyse qu’en fait André Chouraqui est peut-être la source du désaccord que j’essaie de mettre à jour. Ce serait mal connaître l’auteur, ancien maire-adjoint de Jérusalem, que de le voir les occulter. Ce grand humaniste ne peut être du côté des extrémistes. J’aimerais que le Dr Robert se reporte à la page 478 du livre, au paragraphe qui commence par “A l’exemple de l’Israël biblique, le nouvel Israël est sculpté dans la cellule génétique de l’humanité entière, mariant en un seul peuple des hommes venus de tous les âges de l’Histoire, de toutes les races et de tous les horizons de la planète. En cela déjà, il répond à sa vocation d’être le peuple de l’Alliance.[14] ” Si le lecteur s’arrêtait à cet endroit précis, il pourrait rétorquer avec raison : “oui, mais tous ces peuples ont en commun d’être juifs et par conséquent d’avoir été choisis pour une destinée bien précise mais apparemment bien solidaire.” C’est la raison pour laquelle l’auteur ajoute : “Mais une fois de plus sa situation géographique le met en demeure, s’il veut survivre – et avec lui l’humanité entière – de contribuer à réaliser de nos jours et ensemble l’utopie prophétique de la paix et de l’alliance universelle des hommes, races, cultures, religions et nations. Le mosaïsme de ses avatars hébraïques, chrétiens et islamiques a généreusement préparé les moissons de l’avenir: tout est prêt pour la parturition du monde qui vient.”[15] En ces temps difficiles où l’utopie prophétique évoquée par Chouraqui semble être remise en question ou à tout le moins reportée, où tout ne semble pas encore prêt pour la parturition du monde qui vient, il ne faut jamais cessé de croire en des lendemains meilleurs. André Chouraqui dont l’enfance algérienne s’épanouit sous l’influence des trois courants et qui ne savait pas encore à quel point l’avenir serait assombri a-t-il eu tort de s’exprimer ainsi : “Le Proche-Orient nouveau sera constitué par l’association des peuples actuellement en guerre, les Israéliens, les Jordaniens, les Palestiniens, unis dans le cadre d’une confédération qui, avec le temps, pourra se transformer en une fédération ouverte aux autres Etats de la région et intégrée dans une union méditerranéenne en voie d’émergence. Ainsi pourra prendre lieu dans l’histoire la réconciliation attendue des fils d’Abraham. Jérusalem, capitale d’Israël, capitale du judaïsme, du christianisme et de l’Islam, au carrefour de l’Est et de l’Ouest, du Nord au Sud, aura pour vocation de devenir la capitale de la confédération des peuples d’Israël, de Jordanie et de Palestine, unité à l’entité euro-méditerranéenne en voie d’établissement sur tous les rivages de la Méditerranée.” [16]
[1] Je me permets de signaler à l’Encyclopaedia Universalis que l’œuvre d’André Chouraqui a débuté en 1948 par la parution de sa thèse (La Création de l’Etat d’Israël, thèse de doctorat en droit, Faculté de Droit de Paris) et qu’elle comporte plus de cent ouvrages dont les plus connus sont sans doute ses traductions de la Bible en sept tomes, celle des Evangiles, celle du Coran, qu’elle a été traduite en dix-sept langues dont le braille, que l’écrivain a été couronné par de nombreux prix internationaux, qu’il est Chevalier de la Légion d’Honneur et Officier des Arts et Lettres.
[2] Editions du Rocher, 1998: C’est dans cette autobiographie qu’on peut le mieux apprécier l’attachement d’André Chouraqui à l’œcuménisme. Les pages qu’il a écrites sur sa compagne catholique rencontrée dans la Résistance, l’adhésion de celle-ci au judaïsme puis son retour à sa foi chrétienne après la guerre sont émouvantes.
[3] Editions du Rocher, février 1995
[4] Métamorphose, P.18
[5] id.. P. 20
[6] id. P.22
[7] Moshé parmi les nations, P. 253
[8] Il est peut-être bon de résumer les différences et les similitudes entre le judaïsme, le christianisme et l’islam : 1. le judaïsme conçoit l’unité de Dieu comme absolue, sans distinction interne, le christianisme affirme une trinité divine de trois Personnes, le Père, le Fils et le Saint Esprit, qui tous trois sont D., bien que le Père ait engendré le Fils, et que le Père et le fils réunis (selon le christianisme occidental) aient provoqué la mise en marche de l’Esprit. 2. Pour le judaïsme, D. est incorporel et ne peut jamais être visualisé sous forme humaine. Tout en admettant que D. est incorporel, le christianisme voit en Jésus la seconde Personne incarnée par la Trinité, le Fils. 3. Bien que le judaïsme contienne certaines notions de péché originel, l’opinion juive prépondérante est que les hommes peuvent atteindre le salut par leur propre effort (notion de libre arbitre). Le Christianisme affirme que la nature pécheresse de l’humanité, due au péché originel commis par Adam, empêche le salut, sauf à recourir à la médiation du sacrifice du Messie divin-humain. 4. La conception juive du Messie est en général politique : lorsqu’il viendra dans le futur, il sera de la lignée de David et restaurera la monarchie, reconstruira le Temple et rassemblera les Juifs exilés de la diaspora. Pour les chrétiens, bien que Jésus ait été pleinement humain, fils de Marie et descendant de David, il était aussi pleinement Dieu et sa tâche était la rédemption de l’humanité du péché originel d’Adam. 5. Le judaïsme soutient que l’alliance entre D. et le peuple d’Israël, inscrite dans les Ecritures, est éternellement valide et ne peut être périmée. La pratique des Commandements est nécessaire au salut personnel des Juifs. Le christianisme croit en une Nouvelle Alliance entre D. et l’humanité, inscrite dans le Nouveau testament ( par opposition à l’ancien testament). 6. Puisque les chrétiens se considèrent comme ayant reçu la Nouvelle Alliance, ils estiment être les véritables descendants spirituels d’Abraham et mériter le nom d’Israël. Les Juifs, pour leur part, soutiennent qu’ils demeurent le “vrai Israël”, étant les héritiers à la fois physiques et spirituels d’Abraham. Comme le judaïsme, l’islam insiste sur l’unicité de D. Le Coran rejette expressément l’idée chrétienne de Trinité. Dieu s’est révélé lui-même par les prophètes. Tout d’abord il y eut Adam, puis Noé, Abraham et d’autres encore, mais il n’a remis les livres saints qu’à trois d’entre eux – la Loi (tawrat) à Moïse, l’Evangile (injil) à Jésus et le Coran à Mahomet. Mahomet est le dernier des prophètes, l’instrument que D. a choisi pour délivrer l’ultime et définitive version de son message éternel.
[9] Je me suis dit que La Vie Quotidienne des Hommes de la Bible répondrait sans doute à mes questions
[10] Editions Robert Laffont, 1990
[11] Moshé parmi les nations – p. 335
[12] La mitsvah est un devoir religieux commandé par la Torah et défini par le Talmud comme étant d’origine biblique, bien qu’il y en ait aussi d’origine rabbinique. Selon les tannaïm (les maîtres), la Torah assure paix et prospérité à quiconque accomplit les mitsvot. Elles ont un pouvoir rédempteur, elles sont un bouclier contre la souffrance, elles nous sont créditées et contrebalancent nos transgressions.
[13] En cheminant avec Moshé – p. 473
[14] page 478 au chapitre “Une utopie réalisable”
[15] page 479 – id.
[16] La Résurrection du Refoulé – P. 456